Les députés des groupes parlementaires MS-G7 et AMK et alliés dénoncent l’activisme et les prises de position partisanes du président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso.
Ils s’opposent aussi à son alignement systémique derrière les intérêts d’une seule mouvance politique, faisant fin de la hauteur et de la dignité que requièrent ses fonctions à la tête de la représentation nationale.
Ils l’ont dit dans une déclaration faite ce vendredi 13 à la presse de Kinshasa.
« Il prend le risque de porter une lourde responsabilité dans la montée des frustrations de la population face à cette nouvelle tentative de confiscation du processus électoral et de la démocratie en RDC », préviennent ces députés nationaux.
Une commission non représentative
Selon les députés des groupes parlementaires MS-G7 et AMK et alliés, « la commission mise sur pied par le président Mboso n’est ni mixte, ni paritaire et encore moins représentative des forces politiques au sein de l’Assemblée nationale en l’absence des représentants de certaines composantes concernées ».
Le groupe parlementaire MS-G7 d’Ensemble pour la république s’oppose au mode de désignation des membres de cette commission appliqué par le président Mboso Nkodia Mpuanga.
Jean Claude Kibala, président de ce groupe parlementaire affirme que d’après les règles, il appartient à chaque groupe de désigner leurs délégués à la commission. De ce fait le MS-G7 décide de n’envoyer personne pour siéger au sein de la commission, faute de respect de procédure.
Jean Claude Kibala tient le président de l’Assemblée nationale responsable de tout obstacle à la tenue dans le délai des prochaines élections :
« Mboso n’est pas président du groupe parlementaire MS-G7, il n’est pas président du groupe parlementaire CACH, il n’est pas président du groupe AFDC, encore moins du groupe AMK. Il ne peut pas se mettre à la place des présidents de ces groupes parlementaires et décider à leur place même si il est président de l’Assemblée nationale. Le rôle qu’on lui a donné dans la loi qui a été votée, c’est de faire l’arbitrage c’est-à-dire quand nous nous ne nous entendons pas, nous n’arrivons pas à trouver une solution, il peut faire l’arbitrage et non d’influencer la candidature de telle ou telle autre personne ».
Rejet de la commission
Jean Claude Kibala s’oppose aussi à la répartition des postes proposée par Christophe Mboso :
« De quel droit il peut, lui, décider de dire : vous Ensemble vous aurez un tel poste. Il n’y a pas des raisons de violer les règles. Les règles sont claires. On dit que ce sont les forces politiques dans l’Assemblée qui désignent les membres. Nous n’enverrons personne dans la commission parce que cette commission n’a pas été établie selon les normes. Les membres de la commission ne peuvent pas être désignés par le président. C’est le groupe parlementaire qui envoi les membres de la commission ».