Des acteurs de la société civile, des mouvements citoyens et des personnalités publiques se disent consternés par la polémique autour de la désignation du nouveau président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) par la sous composante « confessions religieuses ». Ces acteurs sociaux craignent que ce retard recule la démocratie par un glissement du pouvoir en place qui entraînerait des conséquences incalculables. Opportunité pour ces deniers de demander aux responsables des confessions religieuses de dépasser leurs humeurs en revenant à la table de négociation pour un dialogue décisif.
Dans un mémorandum publiques adressé à la composante « confessions religieuses », ces acteurs sociaux et personnalités publiques encouragent les responsables de cette composante à éviter au pays le chaos qui selon eux, découlerait d’un processus électoral contesté dès sa genèse. Ceci avant d’ajouter que seules les confessions religieuses seraient tenues responsables si cela arrivait.
« Nous vous demandons de faire preuve de patriotisme et de dépasser vos humeurs en revenant à la table de négociation pour entamer un nouveau processus de désignation véritablement juste et équitable non seulement en renforçant l’égalité des chances conformément aux dispositions des alinéas 1 et 5 de l’article 12 de la loi organique n°21/013 du 03 juillet 2021 modifiant et complétant la loi n°10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation de la commission électorale nationale indépendante telle que modifie et complétée par le loi organique n°13/012 du 19 avril 2013 ; mais également et surtout selon l’économie générale de la charte qui régit la sous composante confessions religieuses », peut-on lire dans ce mémorandum.
Pour y arriver, ces acteurs de la société civile, des mouvements citoyens et des personnalités publiques demandent au président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, de s’impliquer dans cette phase de désignation du nouveau président de la CENI en encourageant un processus apaisé sans pression ni dicta sur les confessions religieuses.
A cette même occasion, ces acteurs sociaux invitent la population à rester mobilisée et ne pas céder aux manipulations tribalo-ethniques, et d’être prête à répondre aux manifestations pacifiques de grande envergure qu’ils organiseront en cas d’un énième blocage par les responsables religieux ou par un passage en force par l’Assemblée nationale.
Pour rappel, la conférence épiscopale nationale du Congo, CENCO et les protestants de l’Eglise du Christ au Congo, ECC disent être contrariés de la candidature annoncée de Denis Kadima, candidat de l’Eglise Kimbanguiste.
Ces deux confessions religieuses le jugent trop proche de Félix Tshisekedi Tshilombo, président en exercice et candidat éligible à l’élection présidentielle prévue sauf imprévu en 2023.
Avec Mama Radio