Des membres du gouvernement provincial du Sud-Kivu, des députés provinciaux et des acteurs sociaux viennent de s’approprier la lutte contre l’apatridie en province. Occasion pour ces élus du peuple de s’engager à faire la sensibilisation auprès de leurs bases électorales sur l’enregistrement gratuit des enfants à l’état civil dans le délai prévu, soit 90 jours après la naissance. Ils l’ont fait savoir ce vendredi 28 janvier 2022 au cours d’un atelier organisé à Bukavu par le Comité Interinstitutionnel de Lutte contre l’Apatridie (CTLA).
D’après l’honorable Blandine Kalafula, députée provinciale élue de Mwenga et questeur du bureau de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, le gouvernement provincial a eu à signer un moratoire par arrêté qui donne une chance aux parents qui n’ont pas eu l’occasion d’enregistrer leurs enfants à l’état civil endéans 90 jours, soit pour cause d’indigence ou autre cause. Ceci avant de s’engager à faire la leur, cette lutte contre l’apatridie en province.
« (…) Nous, entant que élus du peuple, nous allons d’abord sensibiliser nos bases électorales dans tous les territoires du Sud-Kivu pour que les parents comprennent que c’est très important de faire enregistrer leurs enfants à l’état civil dans les 90 jours qui suivent leurs naissances. Par la suite , nous allons proposer un édit qui va accompagner cette lutte et qui permettra à toute la population de faire face à l’apatridie dans la province du Sud-Kivu », a-t-elle ajouté.
De son côté, Christian Makambo, chargé des Opérations et Protections au sein du CTLA, s’est réjoui de ces assises qui selon lui, était une occasion pour le CTLA de renforcer l’appropriation politique de lutte contre l’apatridie au Sud-Kivu.
Celui-ci indique que des actions à caractère politique ont été identifiées dans une feuille de route depuis le mois de novembre 2020 par des autorités provinciales et qui doivent être mises en œuvre.
« Nous avons rappelé aux autorités provinciales des obligations qui leur incombent pour l’application de cette feuille de route sur l’éradication de l’apatridie au Sud-Kivu. Nous invitons le gouvernement à nous accompagner parce qu’en principe, l’état civil relève de la compétence des provinces. Tout ce que le CTLA peut faire, mérite le soutien de l’assemblée provinciale », a souligné Christian Makambo.
Dans les prochains jours, le Comité Interinstitutionnel de Lutte contre l’Apatridie (CTLA) compte mener des actions prioritaires pour contribuer à une appropriation de la lutte contre l’apatridie par des autorités politiques et administratives de la province. Ces actions permettons également à améliorer les attitudes et perceptions de risques d’apatridie à travers l’éducation, l’information et la communication autour de l’apatridie.
En somme, cet atelier d’appropriation politique de la lutte contre l’apatridie s’est inscrit dans le cadre du projet « Prévention de l’apatridie en RDC » mis en œuvre par le CTLA depuis 2019 avec l’appui technique et financier du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR).
Rédaction