Le Comité Technique Interinstitutionnel de Lutte contre l’Apatridie (CTLA) réunit des députés provinciaux de la province du Sud-Kivu, des membres du gouvernement provincial et les acteurs sociaux dans un atelier d’appropriation politique de la lutte contre l’apatridie, ce vendredi 28 janvier 2022 à Bukavu. Avec le soutien technique et financier du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR), le CTLA vise par cette activité, à informer les autorités sur les risques d’apatridie ainsi que de leur rôle dans réponse à ce fléau.
Des organisateurs de cette activité indiquent que cet atelier pointe aussi à identifier les actions prioritaires à mettre en œuvre dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route provinciale pour l’éradication de l’apatridie.
Notre source regrette le fait qu’au Sud-Kivu, il s’observe une faible sensibilisation de la communauté sur l’enregistrement des naissances, une carence récurrente et une persistante des registres d’état civil, la non-récupération des enfants non déclarés dans le délai légal ainsi que l’insécurité et l’inaccessibilité dans certaines localités du fait de l’état des routes etc.
Et d’ajouter que selon les enquêtes par grappes à indicateurs multiples faites entre 2017 et 2018 ; l’enregistrement des naissances est à 71,8 % au Sud-Kivu, ce qui complique davantage l’enregistrement des naissances avec une insécurité grandissante et une faible implication des politiques en province.
Pour faire face à cette situation, le CTLA veut à travers cet atelier, faire appliquer les résolutions prises dans un atelier organisé en novembre 2020 consistant à élaborer et valider une feuille de route provinciale sur l’éradication de l’apatridie. Ainsi au cours de cette activité, plusieurs questions seront évoquées dont les causes et les conséquences des concepts apatridie et nationalité ainsi que le moratoire comme facteur de prévention de l’apatridie. A cette même occasion, une campagne de rattrapage d’enregistrement des enfants hors délai à l’état civil au Sud-Kivu sera lancée.
Pour information, en date du 8 janvier 2021, le Gouverneur de province du Sud-Kivu avait signé un arrêté accordant le moratoire aux parents dont les enfants n’ont pas été enregistrés à l’état civil, d’obtenir gratuitement les jugements supplétifs d’actes de naissances, et ce, sur la base des certificats d’indigence délivrés par la Division provinciale des Affaires sociales.
Rédaction