La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) se dit peinée des attaques perpétrées contre l’Eglise catholique. Lors d’une conférence de presse tenue lundi 2 août, elle estime que « toutes ces attaques manifestent une haine contre l’Eglise catholique. »
Dimanche 1er août, la résidence du Cardinal Ambongo a été visée par des « assaillants ». Dans le communiqué de l’archevêché, l’Abbé Georges Njila, secrétaire-chancelier a déploré « profondément cette attitude peu responsable. »
Relatant les faits, la CENCO rappelle se dit « consternée » de voir, samedi 31 juillet, sur la toile une vidéo, montrant le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), M. Augustin Kabuya, « tenir des propos désobligeants à l’endroit de son éminence le Cardinal archevêque de Kinshasa, et de notre secrétaire général, les accusant de politiser l’Eglise. »
« Juste le jour après, nous avons été une fois de plus troublés par les actes de vandalisme accompagnés des injures macabres posés à l’archevêché de Kinshasa et à la résidence de son éminence le Cardinal, par un groupe de jeunes non autrement identifiés, qui dans leurs discours ont repris certains propos du secrétaire général de l’UDPS », se désole l’Abbé Nshole.
La CENCO se dit aussi « peinée » de lire la lettre de Mgr Emmanuel Bernard Kasanda, évêque de Mbuji-Mayi, datée du 26 juillet 2021, faisant état depuis le mois d’avril 2021, « des actes abominables, de profanation sur les lieux des cultes, paroisses, grottes mariales, autels et sanctuaires. »
« Des actes allant jusqu’à désacraliser les tabernacles où repose le très saint sacrément », déplore l’Abbé Nshole.
L’UDPS pas concernée
Pour le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, son parti n’est pas concerné par ces actes.
« Comment expliquer qu’un groupe de 16 personnes, manipulées, envoyées pour exécuter l’ordre donné par leurs auteurs, peuvent être attribuées à l’UDPS. Quand l’UDPS veut mobiliser, elle mobilise plusieurs personnes et vous connaissez bien l’histoire de l’UDPS », a rétorqué Augustin Kabuya.
Selon lui, si l’UDPS a un problème, elle va s’exprimer devant la presse ou par correspondance.
« Nous avons condamné ces attaques. Et hier même [dimanche 1er août], j’ai eu une communication avec les membres de mon parti pour leur dire : tel que vous êtes là, si quelqu’un s’en prend aux édifices de l’Eglise catholique, je serai le premier à réclamer son arrestation », fait savoir Augustin Kabuya.
Il indique que 80% de membres de l’UDPS sont des catholiques.
« Comment est-ce que l’UDPS qui est catholique peut encore attaquer catholique ? Si c’est par rapport à la position des Catholiques [sur la désignation de la CENI], pourquoi ne pas s’en prendre aussi à l’Eglise du Christ au Congo ? C’est une mise en scène qui ne tient pas debout », condamne Augustin Kabuya.