Les épreuves de la session ordinaire de l’Examen d’Etat sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC) débutent lundi 30 août.
774 871 candidats du secondaire sont attendus à ces épreuves qui iront jusqu’au 2 septembre 2021.
2 456 centres sont disséminés sur l’ensemble du territoire national et dans des pays limitrophes tels que le Burundi, l’Angola, l’Ouganda, la Tanzanie et le Rwanda.
Le coup d’envoi sera donné à Kenge dans la province du Kwango par le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et techniuqe (EPST), Tony Mwaba.
À en croire la dépêche du ministère de l’EPST, le ministre Tony Mwaba s’est fait accompagner d’une dizaine de députés nationaux, tous, élus du Grand Bandundu. Le Secrétaire général intérimaire à l’EPST Christine Nepa Nepa ainsi qu’une délégation des syndicalistes font aussi partie de cette délégation.
Incertitude à Beni
Si dans certaines villes et provinces de la RDC, les préparatifs se sont bien déroulés, dans le territoire de Beni, les responsables sont encore dans l’incertitude quant au bon déroulement de ces épreuves.
Dans la sous-division de l’EPST Beni, Olivier Matsoro Lenge, responsable de la sous province éducationnelle (sous-PROVED) de Beni, affirme que tout est prêt pour la session.
Cependant, l’insécurité grandissante ne rassure pas les autorités scolaires quant à la passation de ces examens.
Dominique Kambale Sondirya, sous-PROVED de Bulongo craint que certains élèves ne se présentent pas après l’attaque de vendredi dans le groupement Buliki, secteur de Ruwenzori et celle d’Oicha, intervenue samedi 28 août.
Des attaques qui sont à la base du déplacement des populations dont des élèves. Il plaide toutefois pour la sécurisation des centres de passation d’examens :
« Personnellement, je ne fais que déplorer cette situation qui nous arrive à la veille des examens d’Etat. Nous sommes nous même très embarrassés par cette situation d’insécurité qui a perduré. Alors nous ne pouvons qu’implorer l’intervention de l’autorité politico-administrative pour assister les différents centres pour que les examens se déroulent dans un bon climat ».
Lors d’une réunion de sécurité tenue vendredi, le gouverneur militaire avait rassuré de la sécurisation de tous les centres de passation des examens d’état dans la région de Beni.
Des sanctions sévères contre des corrompus
Le ministre provincial de l’EPST au Maï-Ndombe, Ambroise Nkele Nkosi promet des sanctions sévères à l’endroit des inspecteurs, chefs des centres et chefs d’établissements qui vont orchestrer des fraudes lors de la passation des épreuves de la session ordinaire de l’examen d’Etat dans la province du Maï-Ndombe.
Ambroise Nkele Nkosi invite les parents à ne payer que 60 000 Francs congolais (30 USD) officiellement exigés pour la participation à ces épreuves.
« On va sanctionner ces inspecteurs-là, tous ces chefs des centres qui vont permettre la fraude dans leurs centres d’examen d’état. Nous sommes venus combattre tous ces gens-là qui marchent dans la malhonnêteté. Nous allons les traquer, nous allons suspendre et nous allons sanctionner tous ces inspecteurs qui oseront cette fois-ci autoriser à ce qu’il ait fraude dans leurs centres. Qu’ils laissent les enfants travailler eux-mêmes », note-t-il.