La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a officiellement quitté Kamanyola, après avoir été présente dans la région pendant 19 ans.
L’organisation a transféré sa base aux autorités congolaises dans le cadre d’un processus de désengagement convenu avec le gouvernement congolais.
La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, a exprimé son espoir que cette remise de Kamanyola, combinée à la construction en cours du Sous-commissariat de la Police nationale congolaise par la MONUSCO, servira de modèle pour la suite du processus de désengagement.
Elle a également félicité les autorités congolaises pour le renforcement des effectifs de la Police nationale congolaise à Kamanyola, conformément aux engagements pris par le gouvernement.
La base de la MONUSCO a été établie à Kamanyola il y a 19 ans dans le but de protéger les civils et assurer la sécurité des populations de la zone. Pendant cette période, le contingent pakistanais a travaillé activement dans la région.
Bintou Keita a rendu hommage à la contribution de la République islamique du Pakistan, pays contributeur de troupes, pour son engagement en faveur de la consolidation de la paix en RDC.
Selon le plan de désengagement convenu entre la MONUSCO et le gouvernement congolais, le premier retrait total de la province du Sud-Kivu est prévu d’ici la fin du mois d’avril 2024.
À partir du 1er mai 2024, la MONUSCO se concentrera sur le Nord-Kivu et l’Ituri en ce qui concerne la protection des civils. La responsabilité de la protection des civils dans le Sud-Kivu sera confiée à la RDC.
Après le retrait du Sud-Kivu, une évaluation de la première étape du désengagement sera effectuée avant d’entamer la deuxième étape, qui prévoit le retrait de la mission dans la province du Nord-Kivu. La troisième étape, qui commencera après l’achèvement de la deuxième étape et de son évaluation, conduira au retrait complet de la mission dans la province de l’Ituri.
Il convient de noter que le départ de la MONUSCO ne signifie pas le départ des Nations Unies de la RDC. L’ONU continuera à fonctionner normalement à travers ses agences et programmes, et des efforts seront déployés pour assurer leur fonctionnement en mobilisant les bailleurs de fonds nécessaires.
La décision de la MONUSCO de quitter Kamanyola et de transférer sa base aux autorités congolaises marque une étape importante dans le processus de transition vers une plus grande responsabilité congolaise en matière de sécurité et de protection des civils. Cela témoigne également des progrès réalisés dans la consolidation de la paix en République démocratique du Congo.