Dans une allocution passionnée devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, l’ambassadeur Zénon Mukongo, représentant permanent de la République Démocratique du Congo (RDC), a exhorté mercredi à des mesures punitives contre le Rwanda pour ce qu’il a qualifié de « récidivisme criminel » de la part de son voisin.
« Il est temps de franchir le rubicond de l’impunité, » a déclaré Mukongo, faisant référence à la nécessité d’imposer des sanctions sévères au Rwanda en réponse à son implication présumée dans les troubles régionaux.
L’ambassadeur a souligné que la RDC ne tolérerait plus les arrangements superficiels qui, selon lui, ne font qu’aggraver l’instabilité et permettent à la coalition RDF-M23 de continuer à exploiter les ressources minérales stratégiques de la RDC.
Dans le cadre des efforts diplomatiques en cours, notamment la tripartite RDC-Angola-Rwanda, Mukongo a insisté sur le fait que son pays cherche des solutions durables et non des compromis éphémères qui perpétuent le statu quo.
« Le retour sécurisé et digne de nos citoyens déplacés demeure une priorité absolue, » a-t-il ajouté, faisant écho aux préoccupations humanitaires exprimées par la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita.
Keita a également pris la parole pour renouveler son appel urgent aux donateurs et à la communauté internationale afin de soutenir les millions de Congolais affectés par le déplacement.
Selon les derniers chiffres publiés par le bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), plus de 7,1 millions de personnes sont actuellement déplacées à l’intérieur de la RDC, un chiffre alarmant qui souligne l’ampleur de la crise humanitaire dans la région.