En six (6) ans d’existence, la majorité des coopératives membres de l’Union des Coopératives Agricoles de Kalehe (UCOAKA/Nord), n’a pas organisé des élections pour changer leurs dirigeants. Ces coopératives n’ont pas respecté non plus le nombre des mandats spécifié dans leurs statuts respectifs. Elles n’ont pas également été transparentes dans la gestion de leurs organisations. Ces quelques constats ont été fait après une auto-analyse des textes et politiques qui régissent leurs OP respectives au cours d’un atelier sur la bonne gouvernance et la structuration des organisations des producteurs qui s’est tenu à Minova/Kalehe du 20 au 22 septembre 2021.
Il s’agissait dans cette formation organisée par le projet Feed the Future RDC, Renforcement des Chaînes de Valeur (SVC/Lima-Faidika), financé par le peuple américain et l’USAID, d’ amener ces organisations des producteurs membres de UCOAKA, à s’imprégner des textes et politiques qui les régissent, de définir et comprendre les rôles et responsabilités de chaque membre et surtout ceux qui sont dans le comité dirigeant pour que ces derniers s’impliquent mieux dans la gestion de leurs structures, a indiqué Emmanuel Ntirata, Formateur et Responsable de renforcement des capacités au sein de SVC/Lima-Faidika. Le but poursuivi par ce projet étant de rendre ces OP plus durables et compétitives afin qu´elles contribuent à la sécurité alimentaire dans leur milieu.
« Après cette formation, nous allons commencer à renouveler chaque année, par voie des élections indépendantes et supervisées par des parties neutres, comme la société civile du milieu, des autorités locales etc. ; les membres qui vont diriger notre coopérative. Nous allons aussi commencer à respecter le nombre de mandats qu’un responsable doit faire à la tête de notre coopérative conformément à notre statut », a rassuré Muhindo Joséphine, Caissière de la Coopérative Agricole pour le Développement du Cultivateur, (COADC).
Même avis pour le président de l’Association des Personnes vulnérables pour le Développement Intégral (APVDI), Mashala Buzukanwa Albert qui s’est engagé à rendre accessible toutes les informations de son organisation aux membres : « Je vais commencer à organiser des réunions de tous les membres, dans lesquelles nous allons examiner les documents financiers de notre coopérative et prendre des décisions après un débat ouvert entre nous ».
D’autres coopératives également présentes à cette formation ont compris la nécessité de tenir des documents de gestion et de finance de leurs organisations. Elles ont appris en effet que des documents bien tenus permettent à l’organisation de faire le suivi de ses progrès, d’assurer le suivi des dépenses et des revenus, de préparer les rapports financiers pour les membres et les audits, bref d’évoluer en toute transparence.
Pour que ces organisations y arrivent, le formateur Emmanuel Ntirata Ntale, a surtout insisté et invité les dirigeants de celles-ci à bien communiquer avec leurs membres et à les amener à participer activement aux activités et dans la prise de décision.
Rédaction